La Tanzanie est très connue pour le circuit des Parcs du Nord qui représente 80% des itinéraires des voyageurs avides de connaître le Serengeti, le Ngorongoro, Tarangire et Manyara.
Néanmmoins, en dehors de ce circuit hyper fréquenté, on peut aussi élargir sa découverte en optant vers l'Est. La route d'Arusha à Tanga est magnifique, bordée tout le long par des chaînes montagneuses : les monts Paré puis Ussambara.
Après 45 minutes de route, on arrive tout d'abord à Moshi, petite ville de montagne au pied du Kilimandjaro. S'il fait beau, on a une vue imprenable sur le toit de l'Afrique de la rue principale... Cette fois-ci, vu mes péripéties aériennes (voir l'article sur l'antilope qui traverse la piste), je suis arrivée tard et il fait nuit. Moshi est très tranquille. Je trouve un petit hôtel local très satisfaisant et très propre pour environ 35 usd BB.
Le lendemain, on attaque la route jusqu'à Same. C'est la porte d'entrée du tout nouveau parc national de Tanzanie : Mkomazi reserve que je souhaite visiter. Ici la terre est rouge comme celle de Tsavo au Kenya de l'autre côté de la fontière.
Les paysages sont très beaux avec les Monts Paré en toile de fond, la végétation tropicale et la terre rouge.
Nous arrivons à Same pour déjeuner dans un petit resto local. Une assiette en fer à compartiment dans laquelle on trouve souvent un morceau de poulet, de l'ugali, un peu de sauce et de verdure (qui ressemble aux épinards), un tronçon de banane. L'avantage est que l'on est servi de suite, sans attendre (ce qui contraste avec l'attente interminable des restaurants touristiques).
C'est super, le repas est vite avalé et on peut repartir pour la visite de Mkomazi qui n'est qu'à 20 min en voiture environ. On aperçoit au fond, la pub pour la bière Kilimandjaro (ma préféree !).
La nouvelle réserve de Mkomazi est situé dans un bel environnement, très différent des Parcs du Nord, peut-être par la présence des montagnes Paré toutes proches et aussi grace à cette belle terre rouge.
Tout son intérêt réside dans la présence d'un sanctuaire de rhinocéros destiné à préserver cette espèce en voie d'extinction en Tanzanie.
En effet, le seul endroit où l'on peut voir des rhinocéros en liberté dans les parcs de Nord est le cratère du Ngorongoro mais il n'y sont que très peu (moins de 10) et on a beaucoup de chance de les croiser...
Les braconniers ont tellement chassé les rhinos qu'ils sont maintenant très peu nombreux en Tanzanie.
On fait un petit tour dans la réserve pour touver quelques girafes se baladant.
La lumière de fin de journée est superbe...il est temps de ressortir de Mkomazi avant 18h. pour le sanctuaire des rhinocéros, je devrais revenir car c'est fermé au public. De nouveaux rhinocéros sont arrivés d'Afrique du sud et doivent rester tranquilles pour pouvoir s'habituer à leur nouvel environnement.
Nous prenons à bord deux rangers qui souhaitent descendre à Same que nous rejoignons en quelques minutes. On s'arrête au grand marché local, l'animation est à son comble avec également un partie de foot très suivie...
J'ai déniché un petit hôtel local très bien : éléphant motel, chambre suite à 50 usd, le dîner est excellent avec poisson grillé et légumes servi très copieusement.
Le lendemain, départ pour Tanga situé à environ 250 km. La route est excellente. Les paysages changent doucement. On entre dans la pays du sisal : des plantes à perte de vue sur des kilomètres et kilomètres !
Cette plante robuste, le sisal, se développe très bien sous un climat tropical et produit une fibre naturelle des plus résistantes. Le sisal fournissait, au début du 20e siècle les cordes de la flotte allemande.
Sous l'administration allemande puis britannique, le sisal devint le principal produit d'exportation de Tanzanie, qui était très prisé dans le monde entier pour la fabrication de cordages et de tapis.
Lorsque fut proclamée l'indépendance, en 1961, la Tanzanie était le plus gros producteur de sisal au monde (200 000 tonnes par an). Non seulement la fibre constituait la principale source de devises, mais sa culture et sa transformation employaient plus d'un million de personnes.