La Tanzanie et ses trésors cachés ...après les parcs, cap à l'Est !
La grande majorité des visiteurs venant en Tanzanie visitent les parcs du Nord, le circuit classique en 6 à 8 jours voire plus si l'on sort un peu des sentiers battus puis part à Zanzibar.
De Arusha au Serengeti en passant par le Tarangire, Manyara et le fameux cratère du Ngorongoro, tout est superbe et magnifique mais pour le visiteur qui aime sortir un peu des sentiers battus, cela reste frustrant. En effet la Tanzanie est un pays très vaste et il est dommage, à mon avis, de ne pas en explorer d'autres facettes.
Le problème est souvent économique car le safari dans les parcs du Nord réclame un bon budget, réduit si l'on voyage à plusieurs mais cela reste un peu cher surtout par le paiement quotidien de frais d'entrées dans les parcs qui représente une belle somme, à coup de 50 usd/jour/personne en moyenne.
Si vous voyagez en "routard", ou bien si vous utilisez les services du guide indépendant Moses que je recommande sur mon blog, vous pourrez envisager peut-être de découvrir une région méconnue et pourtant oh combien belle ! En effet, je vous recommande de visiter l'Est de la Tanzanie qui va de Arusha jusqu'à la côte de l'Océan Indien....autre avantage vous n'aurez pas à prendre un avion pour rejoindre Zanzibar et pourrez découvrir la côte très protégée de Pangani.
Partis d'Arusha, la route vous conduira tout d'abord à Moshi, petite ville au pied du Kilimandjaro (déjà décrite dans un autre article). Nous sommes dans une région montagneuse même si la température est souvent plus chaude qu'à Arusha grâce à sa basse altitude. Après avoir quitté Moshi, on longe rapidement la chaîne des montagnes Paré (voir article sur ce blog) puis on arrive à la région des Monts Usambara.
La route est en très bon état et nous avançons assez vite;Il faut être prudent car la circulation, si elle n'est pas encombrée, peut être dangereuse.
C'est la route qui rejoint Arusha à Dar es Salaam et les nombreux bus de voyageurs roulent à grande vitesse et doublent très facilement même dans des endroits improbables !
Sur la route, nous approchons d'un arbre étonnant : il est plein de boules blanches qui ressemblent à du coton. Il s'agit en effet d'un genre de coton (soufi) utilisé souvent pour rembourrer des coussins. Le problème est que les graines qu'il contient attire les rats et sont donc souvent grignotés par ces petits mammifères !
Plus loin,nous sommes surpris par des vendeurs qui brandissent du poisson alors que nous sommes encore loin de l'Océan mais il s'agit de poisson d'eau douce pêchés dans la rivière Pangani qui entre loin dans les terres.
Plus on roule, plus on se rapproche de la côte et plus il fait chaud ! On trouve ici la chaleur tropicale humide et les paysages sont très différents de ceux des Monts Paré.
Nous croisons des petits villages où la plupart des habitants se réfugie sous les arbres pour discuter l'après-midi en observant le ballet des voitures. On arrive dans la région du sisal où l'on longe des champs entiers à perte de vue ce cette plante très commercialisée par la Tanzanie durant des années.
Le sisal (agave sisalana) est arrivé en Tanzanie en 1893 grâce à un agronome allemand qui l'introduit clandestinement au retour d'un voyage au Mexique. (A cette époque la Tanzanie, appellé Tanganyka, était une colonie allemande). Bien lui en a pris car cette plante robuste s'est beaucoup plu dans cette région tropicale qu'elle a fourni les cordes de la flotte allemande et devint le premier produit d'exportation du pays à tel point qu'en 1961, au moment de l'indépendance, la Tanzanie devint le premier producteur mondial du sisal en 1961 avec 200 000 tonnes exportées par an. Plus d'un million de personnes travaillait à la transformation du sisal.
L'arrivée de matières syntétiques a fait chuter la production de sisal mais depuis 1998, on relance la production qui fait vivre environ 2500 petites exploitations. Les villageois de la région vivent de la culture de cette plante grasse que l'on observe partout dans le coin.
La région est agricole grâce aux terres fertiles ; Ici dans ce village on fait sécher du millet.
Ce sont les femmes qui sont de corvée d'eau; Ici un puits alimente le village et permet un arrosage des cultures.
Au bord des routes, on trouve de petits étals de fuits et légumes. ici beaucoup de noix de coco car les palmiers sont légion dans la région mais aussi des tomates, oranges (vertes mais mures) et parfois des mangues ou papayes.
Lorsque l'on arrive à Muheza, on peut rejoindre la réserve naturelle d'Amani, un autre site à découvrir absolument si vous êtes en voyage et si vous aimez la Nature et la marche...(voir article à venir sur ce blog).
Pour les vrais Routards, il existe des bus reliant Muheza avec le village d'Amani. un peu galère sans doute car il n'y en a que deux par jour et l'un part à l'aube mais bon ce n'est pas cher. Depuis Muheza, on peut également rejoindre Tanga, Pangani ou Dar par bus. Sinon, le plus simple est bien sûr de faire appel à un guide (je recommande Moses voir coordonnées dans la partie droite du blog) ou un réceptif local compétent...
Personnellement je trouve ces paysages spectaculaires et je conseille à ceux qui ont du temps d'explorer tout l'Est allant de Moshi jusqu'à Tanga. On ne peut pas être déçu, c'est splendide. De plus, vous rejoindrez la côte swahilli qui se trouve au Sud du Kenya (Mombassa) et découvrirez une région absolument hors des sentiers battus qui gagne à être connue. La côte est restée semblable à l'Afrique des années 50, petits villages de terre battue, pêcheurs à pirogues, bateaux à balancier "catamarans locaux" et de belles plages coralliennes plantées de hauts cocotiers ! Rien à voir avec l'activité frénétique de Zanzibar, toute dédiée au tourisme. A Pangani, l'atmosphère est très locale, amicale, reposante et calme. Idéal pour se reposer non ?
Bonnes vacances !
Mon récit vous a donné envie de partir en Tanzanie explorer l'Est jusqu'à l'Océan Indien?
Tant mieux, j'en suis ravie ! Consulter ma rubrique " Suivez le guide" sur le côté droit, afin de trouver les contacts utiles (guide privé indépendant ou réceptif local compétent) pour organiser votre safari !
Contactez-moi directement pour toute question, je ferais de mon mieux pour vous aider.